/fdata%2F2286671%2Favatar-blog-1064192550-tmpphppfyI7i.jpg){kind=avatar}
Le Coiro 2607 m. en Traversée J1.
Le Coiro domine la Matheysine et la région de Mens face au Trièves et l'emblématique sommet de l'Obiou.
Entre Taillefer et Oisans, il faut deux cartes pour cette randonnée que certains appelleraient « Old-school ».
25000 IGN La Mure-Valbonnais 3336 OT et Les Deux Alpes Olan-Muzelle 3336 ET.
J'ai choisi de partir du Périer au sud du Col d'Ornon sous Chantelouve et de faire la traversée d'Est en Ouest.
Du Mollard en Ouest sur Lavaldens, je reviendrai à ma voiture en stop le lendemain.
Altitude départ : 860 mètres
Sommet : 2607 mètres.
Dénivelé 1747 mètres.
Un gros dénivelé, j'ai donc décidé de la faire en deux jours en dormant à la cabane ONF de l'Infernet 1745 m.
Voir les conditions dans refuges.info.
Cette cabane de 4 places avec une fontaine et un poêle est parfois occupée par des gardes ONF ou des RTM. C'était le cas ce 20 août 2015, je n'avais pas vu le message sur le panneau en bas du sentier. Un matelas surnuméraire prêté gentiment par le garde qui l'occupait avec ses enfants m'a permis de dormir dedans.
La météo était bonne, j'avais tout mon matériel et j'aurais pu éventuellement dormir sur le banc dehors.
Monter la la cabane.
Suivre les marques GR de Pays dans le village du Périer et le large panneau de bois. On traverse la Malsanne qui vient du Col d'Ornon et se jette dans la Bonne à Entraigues.
Le sentier monte en lacets assez raides dans une belle forêt de fayards jusqu'aux ruines des Surres 1280 m.
Rejoindre le GR de Pays du Tour du Valbonnais Beaumont, laisser deux sentiers qui descendent à gauche.
Marcher un moment à flanc en traversant un alpage abandonné pour retrouver des lacets raides vers l'Ouest entre éboulis et forêt puis le bas toujours en forêt de la Combe de la Pisse.
Après la cote 1674 on sort du bois pour rejoindre le sentier qui mène à la cabane 1745m.
1706 , sur des pierres : Coiro à gauche, Cabane de l'Infernet à droite.
J'avais un sac de rando en autonomie pour 2 jours, couchage compris j'ai mis 3 heures pour faire les 885 mètres de dénivelé depuis Le Périer.
De la jonction, on l'atteint la cabane en 10 mn. ¼ d'heure par une légère montée.
Elle est bien ensoleillée le soir, à cette saison le soleil va se coucher vers La Pierre Luminet.
Malgré les enfants qui jouaient aux « Indiens », s'essayaient à l'escalade de blocs proches, une bonne ambiance de montagne « sauvage » régnait dans le vallon.
J'ai participé à la collecte de bois mort et pommes de pins pour le feu de camp du soir.
Un croissant de lune s'est levé pour passer à une lenteur sidérale derrière la Pierre Luminet lui donnant sans doute son nom.
La nuit est tombée avec l'impression physique d'être lancé dans l'espace sur un vaisseau qu'est notre terre. Sentiment de petitesse de mon espèce en transit et de l'immensité de l'Univers et de ses mystères.
Le matin, par contre, parti à 6 heures du matin, j'étais déjà presque vers la crête quand le soleil a atteint la terrasse du refuge.
Un faible écho montait de la combe, les jeunes montagnards en herbe et le papa avaient dormi d'un sommeil de plomb et devaient découvrir les joies du petit déjeuner au feu de bois, la toilette de chat à l'eau fraîche de la fontaine, la douceur des premiers rayons du soleil qui font cligner les yeux encore collés, l'odeur du pain grillé sur la grille du poêle, le fumet du chocolat chaud;
Pas un nuage dans le ciel pour cette deuxième journée que je décrirai dans la page suivante.