Mont-Dore, autour et dans l'eau.
Encore une journée couverte cette fin septembre 2016. Le plafond est bas , inutile de prévoir de monter au Puy de Sancy aujourd'hui, la visibilité est nulle à la station du Mont-Dore le téléphérique qui descend semble sortir d'une moelleuse cotonnade grise.
Nous irons faire le circuit des cascades. Ce n'est pas ce qui manque comme cascades par ici, les coulées magmatiques se sont érodées sous les glaciers, créant un paysage varié entre ressauts et vallons, chutes et cascades, façonnés par les eaux des torrents.
En sous sol la proximité du magma fait jaillir les eaux d'infiltration en sources chaudes, thermales et minérales chargées de sels divers et de gaz.
En 1 heure 1h30 on peut faire cette « ronde » des cascades en partant du parking du cimetière paysagé de Prends-Toi-Garde.
Monter à droite du cimetière sur le GR4E . Après un cabanon à gauche la piste redescend, un panneau indique à gauche la Cascade du Rossignolet, une belle chute en éventail sur des orgues basaltiques.
Traverser en amont sur une passerelle pour faire une petite boucle. Revenir un peu sur ses pas et tourner à gauche jusqu'à une croisée de chemin.
Prendre celui de droite vers le sud pour arriver à la Cascade du Queureuilh.
Monter à droite du cimetière sur le GR4E .
Après un cabanon à gauche la piste redescend, un panneau indique à gauche la Cascade du Rossignolet, une belle chute en éventail sur des orgues basaltiques.
Traverser en amont sur une passerelle pour faire une petite boucle. Revenir un peu sur ses pas et tourner à gauche jusqu'à une croisée de chemin.
Prendre celui de droite vers le sud pour arriver à la Cascade du Queureuilh.
Continuer vers le sud en montée jusqu'à la D996 , la traverser pour voir la cascade du Saut du Loup.
Un créateur de Land-Art y a élevé un cairn.
Revenir sur ses pas jusqu'au dessus de la cascade du Queureuilh et rentrer sur le GR4E vers l'Ouest jusqu'au parking.
Nous avions entendu parlé d'une source chaude libre d'accès, la Source Croizat. Nous avons longé la Dordogne en aval de Mont-Dore, un sentier de pêcheur bien aménagé permet de découvrir le magnifique sous-bois entre la voie ferrée au Sud et la D996 au Nord.
Au niveau des anciennes fontaines pétrifiantes et la Taillerie du Sancy, le sentier monte en rive gauche après une passerelle.
Ce jour là sur le sentier se dressaient de grandes tentes, des « gendarmes » sillonnaient le bois. On nous dit de ne pas poursuivre, il faut attendre.
Quelques minutes plus tard un homme de grande stature vient nous voir. «Je suis le médecin légiste, j'ai terminé mon travail sur la scène du crime ! »
Nous voulons en savoir plus.
Les équipes de « police scientifique » enlèvent leurs gants de caoutchouc, baissent leurs masques, les projecteurs s'éteignent.
Un technicien de plateau s'avance, les « gendarmes » nous renseignent. FR3 Rhône-Alpes tourne un film policier. « Sources vives » passera à la télé dans 6 à 7 mois. Pour l'instant le temps d'ajuster encore quelques plans et nous pourrons aller voir cette fameuse source chaude, des habitués du lieu attendent comme nous, serviettes sur l'épaule.
Peu engageant comme dit le médecin légiste, le « macchabée » était à l'envers flottant dans la source « vive » , un beau pléonasme !
Quand nous pouvons enfin descendre , sur les pontons de bois, du sang de cinéma, les plots numérotés des indices sont entrain d'être relevés. Le temps de se mettre en maillot de bain et la place est toute à nous.
Une grande vasque bétonnée permet de profiter des bienfaits de la nature, la Dordogne coule quelques mètres plus bas.
L'eau est à 33°C , elle est un peu plus chaude si on entre dans la cahute. Des vapeurs de soufre * distillent un aérosol naturel bénéfique pour les bronches.
Sensation de bien-être, j'imagine les peuples anciens à proximité des ces sources chaudes au grand air avant que les romains n'installent des thermes plus urbains, puis, le Second Empire ses luxueux palaces.
* SKOH : "Souffre et potasse" était gravé au couteau sur un bureau de lycée.
Le temps reste couvert, nous montons à Mont-Dore Station pour marcher aux sources de la Dordogne.
On ne voit pas les sommets du Puy de Cacadogne et du Pic Intermédiaire à l'Est du vallon. Il suffit de suivre la piste de ski sous le télésiège de la Dogne. Vers une petite cabane, un « sentier découverte » est tracé.
Un petit pont, une pierre gravée ...
... « La Dordogne, Serpentesque Coulobre »
Fleuve ou rivière, ses premiers kilomètres connaissent le mascaret, les avis divergent , il semble que sa longueur de 483 kilomètres soit calculée depuis le Bec d'Ambès, son confluent avec la Garonne dans la Gironde.
Laissons parler le poète :
« Laisse, laisse moy faire et un jour ma Dourdoigne
Si je devine bien, on te cognoistra mieux
Et Garonne et le Rhin et ces grands Dieux
En auront quelques envie et possible vergoigne »
Etienne de la Boétie (1530-1563)
Un peu plus haut à droite la Dore et de l'autre côté de la passerelle la Dogne.
Le sentier continue dans la forêt, les pierres gravées de runes évoquent nymphes et sorcières, petits êtres de la sylve.
Le silence s'impose dans le murmure des feuilles sous nos pieds. A la sortie du bois revenir par le GR4E, une piste de ski en hiver.
Carte 25 000 IGN Massif du Sancy PNR des Volcans d'Auvergne
1 heure pour cette boucle.
Le télé-féerique vient confirmer notre aventure :
« De la rencontre de la Dore et de la Dogne naît la Dordogne »