Guignol, Lyon, les gones et la Mère Cottivet
Je ferai court, laissez moi vous présenter les personnages :
Guignol : Canut, et pour preuve le catogan qu’il arbore fièrement avec force gesticulations. Les canuts portaient le catogan pour éviter que leurs cheveux ne viennent s’emmêler dans le
travail de la soie.
Madelon : la femme de guignol, sa fenote, elle sait aussi magner le gourdin quand il rentre tard.
Gnafron : ami de Guignol se ramone le corgnolon au Beaujolais, cordonnier, il répare les grolles
Toinon : la femme de Gnafron
Le Gendarme : c’est souvent lui qui se fait rosser
Canezou : le propriétaire
Le juge ou le Bailli
Lyonnais,Laurent Mourguet vers 1808, le crée suite au chômage après la révolution il se
fait forain et arracheur de dent , au début , c’est pour attirer le chaland que Mourguet donne des représentations de ses marionnettes, puis le succès aidant il fera des tournées en famille et
écrira le répertoire .
Le répertoire :
"Le pot de confiture "
"Le déménagement "
"Les frères Coq"
Comique de situation, verbal, quiproquo, tout y est.
Des compagnies maintiennent la tradition
Compagnie des Zonzons
Compagnie Daniel Streble
Le Théâtre de Guignol
Compagnie Yvonne Moritz.
Une autre voix Lyonnaise, quand nous étions enfants, nous écoutions Radio-Lyon le dimanche la Mère Cottivet nous donnait rendez-vous avec son « et à dimanche que vient, mes petits Belins , Belines ! », c’est ainsi que le « parlez lyonnais » reste dans notre langage courant, on en n'est pas peu fier même si d’autres se moquent de nos Z'Y grecs placés de partout, et de notre pétafine avant qu’ils y aient goûter, mais ils ne disent pas non pour un canon ou un p’tit machon entre gones quand on les interpellent dans l’escalier par un : « En descendant montez donc ! » comme disait la mère Cottivet qui habitait Montée de la Grand’Côte. Bien que souvent on rajoute maintenant : « voir le p’tit comme il est grand ! », ça fait ben rire la gna, et ça vaut pas tripette. C'est y pas vrai! En tous cas : "y z'y disent comme j'te dis".