Epilogue et séparation, bibliographie. Le bout de notre voyage sans âne avec R.L.Stevenson.
Mettre un terme à telle aventure n’est pas chose facile. Les images et les souvenirs peuplent rêves et conversations.
De très bons ouvrages sont dorénavant sur nos rayons de bibliothèque, mais jamais ils ne remplaceront nos souvenirs.
R.L Stevenson ; « Voyage avec un âne dans les Cévennes » édition de Borée
La B.D. : « Voyage avec un âne dans les Cévennes » Le Faou aux éditions Alain
Piazzola
« Les premiers camisards Juillet 1702 « de Henry Mouysset aux éditions les presses du Languedoc
Le très beau : "Stevenson en Cévennes" dont les photographies de Michel Verdier illustrent des morceaux choisis du « Voyage avec un
âne. »
Michel Verdier est photographe et nous avions eu l’occasion de voir à la bibliothèque de notre village quelques uns de ses ouvrages dont «Saisons de
Bergers en Cévennes ». Il vient de parcourir le Stevenson avec un ami et un âne pour présenter des textes en édition bilingue de l’œuvre de Stevenson avec des photos toujours aussi
envoûtantes.
Adieu Modestine
Le soir du 2 octobre 1878 la séparation est imminente :
« Modestine et moi - ce fut notre dernier repas ensemble- nous cassâmes la croûte sur le faîte du saint-Pierre, moi assis sur un tas
de cailloux, elle debout à mon côté au clair de lune et, comme une personne distinguée, recevant le pain de mes mains. La pauvre bête mangeait mieux ainsi, car elle avait pour moi une sorte d’affection que j’allais bientôt trahir. »
On dirait la
Cène : le dernier repas et Stevenson y joue le rôle d’un Judas. Plus tard sur la route d’Alès le 4 octobre 1878, il se surprend à verser des larmes. Un sous
entendu :
“For twelve days we had been fast companions; we had travelled upwards of a hundred and twenty miles, crossed several respectable ridges, and jogged along with our six legs by many a rocky and
many a boggy by–road. After the first day, although sometimes I was hurt and distant in manner, I still kept my patience; and as for her, poor soul! she had come to regard me as a god. She loved
to eat out of my hand. She was patient, elegant in form, the colour of an ideal mouse, and inimitably small. Her faults were those of her race and sex; her virtues were her
own.
« Farewell, and if for
ever –“
« Adieu, et si jamais….
Le Père Adam pleura quand il me la vendit. Quand je l’eus vendue à mon tour, je fus tenté de faire de même. Et comme je me trouvais seul avec le conducteur du coche et quatre ou cinq braves jeunes gens, je n’hésitai pas à céder à mon émotion. »