Pic du Mas de la Grave 3020m., Emparis , « On a marché sur la lune »
7 juillet 2009 , 8 heures du matin.
Carte IGN 25000 Bourg d’Oisans l’alpe d’Huez 3335 ET, Valloire 3435 ET
Encadré par les Rousses à l’ouest, le Goléon, le Galibier, les 3
Evêchés vers l’Est, les Aiguilles d’Arves au nord-est, les plus hauts sommets de l’Oisans vers le sud : le Pic du Mas de la Grave, sans glace est seul avec ses petits 3020 mètres d’altitude
.
Il faut 3 heures du Refuge du Rif Tort pour grimper sur ce sommet qui est un désert minéral.
Faire ces 800 mètres de dénivelé ne présente pas de difficulté topographique particulière, c’est de la rando. Nous sommes sur une ligne de partage des eaux entre le Rif Tort, le Ruisseau de Rachas qui coule vers le Chazelet et le col des Trentes Combes 2455m.
Du refuge on marche pendant 1 heure
sans gagner un mètre de dénivelé, puis on traverse le Rachas sous les tertres du Serret pour gagner
le Cairn du Rachas.2351m.
En deux heures depuis le cairn on grimpe dans la pelouse raide 1 heure pour l’Agnelé. Puis la caillasse commence pour encore 1 heure.
J’aime ces espaces arides où on
rencontre parfois
un Aster Saussurea alpina depressa. Austère aster dans son schiste gris. Plus gaie, la campanule du Mont-Cenis grimpe un peu plus haut.
L’antécime 2979m. laisse à droite vers l’est les écailles de stégosaure de la Crête du Mas de la Grave et plus loin les Aiguilles de la Saussaz, le Bec de Grenier et l’Aiguille du Goléon dont le
glacier Lombard se rétrécie d’année en année.
Un petit névé souvenir de l’hiver neigeux, puis le dernier raidillon dans les dalles avant le sommet de pierraille.
Le vent souffle, il fait froid, le Pic
de l’Etendard des Rousses n’a même pas daigné se découvrir de son chapeau de brumes.
Le désert de roches de la Cime des Torches au nord semble un morceau
de la planète Mars. L’érosion règne en maître.
Retour par le même itinéraire au milieu des marmottes et une bonne mousse au refuge.