Small World de Martin Suter. Roman.
Je commence à beaucoup aimer cet auteur Suisse de langue allemande.
Après « Le Diable de Milan » et « Un ami parfait », je découvre son premier roman paru en français en 1998 aux éditions Christian Bourgeois : "Small World".
Dans la grande bourgeoisie Suisse, secret et non-dit sont de mise dans cette famille dont Elvira Senn maintient tradition et pérennité (à prendre au second degré et le mot n’est pas assez fort). La Villa Rhododendron comme différentes strates du passé possède plusieurs ailes.
Conrad Lang depuis son enfance gravite autour de la riche famille Koch .On peut le penser pique-assiette à vivre à leur dépend. Fils naturel d’une gouvernante, il est l’ami d’enfance du fils aisé. Le destin nous réserve des surprises.
Martin Suter sait mêler tour à tour la satire sociale, le genre policier, mais dans ce roman nous pénétrons dans les arcanes de la mémoire.
L’expression « Small World » employé par Conrad pour faire bonne figure lors de ses absences pourrait se traduire par : « Comme le monde est petit ! ». Une expression qui vient fort à propos quand les personnages se dévoilent ainsi que les souvenirs. Le mot mémoire n’a jamais été aussi opportun jusqu’au dénouement final. La maladie d’Alzheimer ne pourra jamais être si bien mise en scène ni traitée. Les espoirs, la pointe de la recherche et le savoir faire en matière de « Prise en charge globale » si chère aux sciences infirmières Suisses sont rassemblés dans le « Pavillon des invités » au fond du jardin de la Villa.
A lire en 3 jours pendant les longues heures d’une courte hospitalisation comme je l’ai fait.
Nul besoin de somnifères, ni d’antalgiques, ni d’anxiolytiques, juste ce roman exceptionnel.