Sur les traces des Bâtisseurs, Sentiers de l’Esseillon, Aussois
Pour varier un peu les activités, aujourd’hui nous marcherons. Au départ d’Aussois , des circuits portent le nom de « Sentiers de l’Esseillon ». C’est le parcours des bâtisseurs que nous avons fait ce mercredi 3 février 2010.
Au sud d’Aussois à 1 km.
du village le plateau descend par plusieurs gradins vers l’Arc quelques 400 mètres de dénivelé plus bas. Ces terrasses successives comme des échelles
ont donné le nom d’Essaillon.

et à droite Fort Charles-Albert sous la Dent Parrachée
Le circuit de 7.4 km. balisé (itinéraire rouge) offre de belles vues sur les montagnes, les forts et la vallée. Des panneaux jalonnent le sentier et donnent des indications pertinentes sur l’histoire de ces forts sous la forme de questions du genre « Chasse au trésor »
Ce n’est pas moins de 5 forts construits au dessus du défilé qu’a creusé l’Arc enjambée dans sa partie la plus étroite par l’ancien « Pont du Diable »
L’office du tourisme possède une plaquette ( a télécharger en pdf) qui décrit aussi d’autres balades.
Sous le soleil d’Avrieux : 2.7 km « entre tradition et modernité, du baroque au souffle d’une industrialisation de haute technologique »
Sur les traces du Marabout : 3km. botanique
Un plus grand circuit marqué noir permet de rejoindre la Norma par le sentier du Petit Bonheur
En 1815 la France doit restituer la Savoie au roi de Piémont-Sardaigne suite
au congrès de Vienne. Dès 1818 les travaux de construction commencent pour protéger le verrou et le passage vers le Col du
Mont-Cenis.
La bâtisse la plus imposante est le Fort Victor-Emmanuel. Une courte variante du circuit permet de le traverser sans danger. L’été une très belle Via Ferrata enjambe ses murailles et conquiert
ses défenses , son nom : la via ferrata du Diable.
Des lieux paisibles comme ce cimetière Sarde sous le Râteau
d'Aussois, dont une annexe : le reposoir, était destiné à recevoir les corps pendant l’hiver ou la terre gelée ne permettait pas les
nhumations.
Pendant plus de 16 ans des ouvriers souvent Piémontais exercent leur art en matière de maçonnerie, charpente et taille de pierre. Les matériaux sont extraits sur place comme le gypse, la chaux,
le calcaire pour la construction et le sable amené de la montagne via une conduite de bois. Bois pour charpente et planchers, lauzes pour les toits.
Fours à chaux, cuisines, carrières, autant de lieux pour l’édification de ces forts dont le plus
imposant a été terminé en 1859. Les habitants de la région étaient le plus souvent employés comme manœuvres, muletiers et charretiers.
Au Hameau de l’Esseillon, un semblant de vie villageoise était reconstitué pour les quelques 1500 hommes de la garnison.
Le rattachement de la Savoie à la France en 1860 a fait que ces bâtiments n’ont jamais servi sinon à la joie des promeneurs en toutes saisons.
« Personne ne doit être passé par là, même durant les guerres de jadis.
De sorte que le fort n’a jamais servi à rien ?
A rien dit le capitaine. »
Ecrit l’auteur italien Dino Buzzati dans le « Désert des Tartares ».