Un village : les Salles-sur-Verdon.
Nous venons de passer une semaine à rayonner dans le Verdon autour des Salles-sur-Verdon. Je parle d’un village car tout a été pensé pour qu’on se sente bien comme dans un village.
Le panneau à l’entrée annonce « Le plus jeune village de France ».
Quand on le traverse tous les espoirs de XX ème siècle sont permis, ces 2 photos ont bien été prises le 4 octobre 2010 et non dans les années 70.
Le clocher sonne les heures, l’eau du lavoir et de la fontaine fait entendre son murmure cristallin et pourtant le nouveau village a été inauguré le 22 janvier 1977.
La mise en eau en 1973 du lac de Sainte Croix a englouti l’ancien village lors de la construction du barrage hydroélectrique.
Il dort sous 767 millions de m3 d’eau ainsi que le pont immortalisé en 1952 par les images du film de René Clément « Jeux interdits ».
Certains soirs, la guitare de Narciso Yepes couvre encore le bruit des bombes. Une promenade nous guide autour du village vers les activités traditionnelles du Verdon dont Giono disait :
« Ici c’est plus loin, c’est ailleurs. »
J’ai bien cherché dans les nuages et les vagues pour y voir le sourire enfantin de Brigitte Fossey.
les moutons de pierre m’ont dit que ce temps était révolu avec ces vers de Victor Hugo :
« Et tout s’évanouit rien ne resta que l’onde
Maintenant on ne voit au loin que l’eau profonde
Par les vents remuée et seule sous les cieux. »
La plage en face de l’île de Coste Belle a pris ses quartiers hors saison, une autre forme de transhumance rythme la vie, les cueillettes, les vendanges et la tonte d’autres moutons.