La Grotte des Rampins. Méounes-les-Montrieux. Provence Verte.
Mardi 17 juin 2014, encore une journée d'orages prévue.
Je ne sais plus qui m'avait parlé de la Grotte des Rampins ?
Elle est sur la carte 25000 IGN Signes-Tourves 3345 OT
Il faut aller au village de Méounes-les-Montrieux.
C'est un beau village accueillant sur le flanc sud-est de la Sainte-Baume. Le relief karstique de calcaire urgonien avec ses avens, grottes et lapiaz ne nous dépayse par trop.
Le matin nous avons bataillé pour trouver la grotte et aujourd'hui sur le site de Tourisme en Provence, je vois cette note.
«attention
le propriétaire des terres sur laquelle se situe la grotte des rampins, indique que l'accès normal à cette grotte, par arrêté des bâtiments de France, se fait par le plateau de plane selves, sortie nord du village de Méounes direction le plateau de Plane Selves (auberge la Bergerie). Pour tous les autres accès les visiteurs sont obligés de rebrousser chemin. »
En discutant de nos projets à midi des habitants nous ont gentillement renseignés, le hameau de Planesselve se trouve à l'est de Méounes. La commune y achève la réalisation d'une vaste centrale électrique solaire.
Personnellement je trouve que c'est une bonne initiative, sur des envers et des terres pauvres souvent laissées à l'abandon que le géographe actuel nomme :
« L'espace inculte boisé ».
Sur le plateau l'eau est rare contrairement à la vallée du Nai Rau toute proche qui conserve de belles exploitations en terrasses ou restanques au pied des sources de tufs.
C'est donc par le haut, au bout de la centrale solaire qu'il faut se garer et trouver un petit sentier vers l'ouest dans la garrigue qui descend à l'entrée N°I de la grotte.
Ayant découvert la « spéléo » depuis peu, je ne vais pas vous faire un topo.
On le retrouve sur le net et je ne pense pas avoir parcouru l'ensemble de ce réseau fossile agrémenté tout de même après l'orage de quelques concrétions et flaques.
Elle se développe à l'horizontal sur 1600 mètres et ne nécessite pas de matériel technique hormis l'éclairage.
Un guide la propose en ½ journée au titre de « découverte spéléo »
Dés l'entrée on comprend d'où elle tire son nom, il faut beaucoup ramper avant d'atteindre des salles plus vastes, après l'orage le sol est très humide, il y a des passages étroits.
Les rampins que nous étions en sont sortis terreux de gabouille.
Sur la même commune, Geneviève voulait voir un « four à cade ».
Préparatrice en pharmacie dans le Diois elle avait souvent fait des préparations de pommades à l'huile de cade pour soigner les pieds des moutons.
L'huile de cade est une ressource ancienne délaissée depuis que le pastoralisme se fait rare sur ces terres ingrates.
On retrouve ces activités anciennes sur le guide
« Laissez vous conter » le patrimoine rural de la Provence Verte « Entre campagnes et collines ».
Le document très référencé peut se lire en PDF sur le net, les Offices du Tourisme de la région le donne.
Page 27, le four à cade est décrit au lieu-dit de Font Coulette. Malgré la bonne volonté des gens d'ici nous n'avons pas pu le trouver, au contraire de la Glacière de Pivaut à Mazaugues Ces activités sont décrites dans une rubrique :
« Les structures artisanales de l'espace inculte boisé »
Document pdf : ftp://ftp2.la-provence-verte.net/laproven/pah-campagnes-collines.pdf
Rien que ce nom donne envie d'aller faire un tour dans ces espaces incultes boisés, nous sommes donc allés à l'aventure vers le Plateau d'Agnis ou passe le GR99.
Centres équestres et chasses privées , site d'escalade se sont installés dans cet espace inculte lui laissant son caractère sauvage.
Quand je pense aux hordes de touristes sur les plages et les quais des ports proches, je trouve le contraste saisissant un peu comme lorsque délaissant Nice, Menton, Cannes, on remonte dans le Mercantour, ses villages perchés et son vaste espace montagnard encore heureusement peu aménagé.
Parfois passant sur un place toute provençale à l'ombre des platanes, où des anciens font une partie de pétanque, je me dis:
« Je poserais bien mes valises ici ? »