Aristoloche clématite, Sarrasine.
Je fréquente souvent les massifs calcaires, voilà pourquoi je croise l'aristoloche clématite le long des sentiers ombragés, dans les combes fraîches avant d'approcher les chaudes falaises exposées au soleil, les bancels et terrasses de pierre sèche des chemins de Stevenson , sur les Pas du Vercors , les corniches des gorges du Tarn et de la Jonte.
J'aime le côté curieux de l'aristoloche, un peu "space" issue d'une BD de S.F., un genre de « Fantasy », digne de border les sentiers de Lothlorien en "Terre du Milieu", une planète du cycle de "Fondation" d'Issac Asimov.
Plante considérée comme méditerranéenne, son petit nom est « la Sarrasine », les conditions climatiques lui offrent l' opportunité de changer le latitude .
Ce n'est pas une plante carnivore proprement dite bien qu'elle en ai la réputation, car ce n'est pas pour augmenter sa ration d'azote qu'elle piège les insectes, des mouches surtout avec les parois lisses enduites d'une cire glissante de sa fleur dont l'entrée est bloquée par des poils, mais pour se reproduire, la fécondation a lieu au fond de la corolle.
Il semblerait que lorsque la fleur se fane , les poils sèchent et libèrent ainsi l'insecte chargé de pollen.
L'aristoloche clématite était utilisée comme plante médicinale contre les problèmes articulaires : arthrite, rhumatismes mais la néphrotoxicité de l'acide aristolochique contenu dans ses graines l'on fait délaisser.
La plante entière séché éloigne les puces.
Il existe une variété à feuilles rondes, aristoloche Rotunda, parfois utilisée comme couvre-sol dans les jardins de sols sableux, fréquente dans l'Hérault et l'Aude.