Ambiance « Châteaunoir » à Murol.
« T'y connais rien Jon Snow »...
Au pied de l'immense rempart, j'entends la voix d'Ygrid.
Jon le « bâtard », Lord Snow la tient dans ses bras, une flèche lui transperce la poitrine, elle se meurt, blessée durant l'attaque des « Sauvageons ».
« Le Mur était trop colossal pour rien avoir à redouter des méthodes d'assaut ordinaires ; trop haut pour des échelles ou des tours de siège, et trop épais pour des béliers. Aucune catapulte au monde n'était capable de propulser le gigantesque bloc de pierre qu'il eût fallu pour y faire une quelconque brèche, et quand à tenter de l'incendier, la glace en fusion eût tôt fait d'étouffer les flammes. On pouvait certes l'escalader, ainsi que venait de le faire près de Griposte les commandos, mais à condition d'être aussi vigoureux qu'en forme et d'avoir la main sûre, et encore risquait-on même dans ce cas de finir à la façon de Jarl, empalé sur un pin. »
« Le Trône de Fer »
9 La loi du régicide
George R.R.Martin
A Storm of Sword
page 52 J'ai lu édition 21 janvier 2014
« L'Hiver Vient »
La devise des Stark aurait pu nous accueillir ce jour là, brumes, et vents coulis.
Recherche d'ambiance, d'une atmosphère.... « Atmosphère.... »
Le Château de Murol est construit sur un Neck volcanique de pierre noire.
C'est dans cette atmosphère médiévale que nous le visitons.
Sur les tours, trébuchets et scorpions, à l'entrée, une « cage à corbeaux » est suspendue à une potence, un gnome pourrait être Tyrion, défiguré fait une grimace aux passants, tête et mains entravés au pilori.
La salle du trône est vide, seuls les blasons tels des logos d'entreprise pavoisent les murs de pierre.
Avant la salle d'arme, hennins, chausses, capes sont présentés sur des mannequins, on trouve un Amblard Ier vers la fin du Xe siècle.
Heaumes, et cottes de maille, plates gantelets à l'écrevisse, comme quoi le biomimétisme ne date pas des nouvelles technologies.
Alignées, toutes sortes de piques et hallebardes et la fameuse plommée avec sa double masse pour un casse-tête , sa lame et sa pique pour le combat rapproché bien inutile devant une haie d'archers ou d’arbalétriers.
Prison, oubliettes, chapelle, chambre du chevalier, et pièce du trésor , le seigneur et sa dame proches des cuisines, dans les gamelles ni tomates, ni haricots, ni maïs et pommes de terre, des fèves, des raves et du chou, du gibier pour les nantis et bien souvent un bol de bouillon limité à la portion congrue pour les manants...
"Septons et Mestres" dans leur solitude.
Quand on sort de là on est heureux d'être nés en démocratie, en France et au XXe siècle.
Il manque donc un Quichotte dans le « Trône de Fer », les rois y sont plus fous que les bouffons, dans les caves de Châteaunoir sous la poussière s'empilent des ouvrages que Samwell n'aura pas le temps d'archiver.
Accroché aux destinées d'Arya et de Sansa, je passerais une nuit blanche de peur que les Autres ne viennent, les incantations de Mélisandre d'Asshaï devant les flammes n'y pourront rien.
« T'y connais rien Jon Snow »...