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Publié par FMarmotte5

 



Je ne m’en lasse pas, mésange charbonnière, mésange bleue, mésange nonette, mésange à longue queue, rouge-gorge, pinson, verdier, moineau l’hiver et à partir des beaux jours : chardonneret, roitelet, bergeronnette, merle. A l’automne les grives viennent en nombre manger les alises sur l’alisier. Sur l’étang derrière chez nous, canards col-vert, héron cendré, héron blanc, passages de grèbes huppées, et dans le ciel selon la saison : oies, cigognes. Celles-ci s’arrêtent souvent dans leur longue migration, sur le toit de l’église du village a peu près chaque année. L’été, les cris des buses et des corbeaux qui se partagent le même territoire  déchirent le ciel bleu. Le tiercelet guète sur un poteau en bois, et, très haut, il n’est pas rare de voir le vol sans un battement d’aile d’un aigle venu des hautes montagnes, Vercors ou Chartreuse. Ma fille me dit que ce n’est que « petite flore et petite faune » d’une air de dire que ce ne sont ni de grandes idées, ni de grands combats que je défends : c’est vrai. Peut-être que lassé des hommes et de leurs palabres, je cherche mon bonheur dans les petites choses proches. En 68, avec le pendentif « peace and love », les doigts formant le V de la victoire, festival folk rock de Plumpton, où j'ai vu Donovan, Cat Stevens, King Crimson, T.Rex, on pensait faire la révolution, d’autres l’ont faite, certains la font actuellement en Chine ou ailleurs pour la liberté de la presse. Des femmes et des hommes se battent au quotidien pour des droits élémentaires. Il semble que les états aussi riches, aussi développés soient ils ne sont encore pas capables de  garantir l’essentiel à tous.

Manger à sa faim, se loger, se vêtir, accès libre et gratuit aux soins, à l’éducation,à la communication, à  la culture et à la libre expression, au travail. J’ai l’impression de m’investir beaucoup dans mon métier d’infirmier, je l’aime, je ne sais pas si je suis toujours au top de mes compétences ? Mais quand j’ai tout donné, depuis de longues années, près de ceux qui souffrent, ceux qui meurent, ceux qui sont seuls et abandonnés dans  les services d’accueil de personnes âgées, quand je rentre à la maison, je me ressource avec la petite flore et la petite faune en attendant des jours plus cléments pour un brin d’aventure en montagne. Et je filme la mésange charbonnière qui vient tout près, en écoutant de la musique près du poêle qui ronronne.

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M
<br /> Faire un tout petit peu, avec son coeur et si tous les gars du monde, utopique certes mais ça commence ainsi ! j'aime tes références Pierre  <br />
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M
Ah ! Tu as donc un poêle, je me demandais d'où te venait l'inspiration du Haiku que j'ai lu chez toi.
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