Les tunnels de Nantuy, La Ragiaz. Valromey.
Il n’y a pas de grande et de petite montagne. Les hommes, la géologie, la flore, la faune, l'architecture, les climats, l'exploitation forestière et agricole, la façon dont les hommes se sont intégrés à la montagne, comment la montagne les a gardés à distance, sont autant de diversités qui donnent à chaque région son cachet, son identité et sa diversité. Aujourd’hui ma petite musique sera le Valromey.
Nous sommes monté dans l’Ain pour retrouver une de nos filles en visite sur une exploitation agricole. Le dimanche a été l’occasion de découvrir cet ancien tracé de voie ferrée dont les travaux ont commencé en 1909 et se sont terminés en 1933 et n’avoir que 3 ans d’exploitation. Le Conseil Général a décidé l’abandon de la ligne en 1936.
Le parcours que je décris fait une douzaine de kilomètres et ne touche que la partie haute de la ligne. Deux sites vous proposent une rando plus longue .
Une randonnée insolite du « Blog de Xave »
Ce 18 juillet 2010 nous nous sommes garés à Nantuy-Trépont au bord de l’Albarine.
Cette rivière qui se jette dans l’Ain après une course de 60 km. prend sa source autour de Brénod où nous avons passé la nuit dans une excellente chambre d’hôte.
En Suirand
210 Pont de la gorge
01110 BRENOD (voir index hébergement)
Tél. : 04.74.36.05.53
Randonnée des tunnels.
Durée 3 heures
Dénivelé : 300m. à peu près
12 kilomètres
Cartes :
3230 OT Nantua/Hauteville-Lompnes/Nord Bugey
3231 OT Ambérieu-en-Bugey/Champagne-en-Valromey/Massif du Bugey
Dans le village de Nantuy passer devant la fontaine et prendre la direction sud-ouest en passant devant les dernières maisons, rester à plat au début sans prendre le sentier qui monte à droite. Le sentier en sous-bois frais nous mène en ¼ d’heure en haut de la cascade de la Charabotte.
A cette saison , l’eau coule peu, il faut faire attention et ne pas trop s’approcher du bord, une chute de 350 mètres entraîne les eaux de la rivière sur quatre paliers successifs visibles d’un point de vue en face au bord de la route.
Les marmites de géants sont vides et forment un beau balcon pour l’observation.
Aujourd’hui ce sera marmottes à la marmite, ou "soupe de pierres".
Dans la falaise nous passons sept tunnels dont le premier, le plus long mesure 557 m.
Il faut prévoir lampes torches et frontales pour cette rando.
Après
le septième tunnel nous rencontrons une bénévole d’ ITFF en plein travail d’inventaire : ce parcours est une mine.
Avant de retrouver la route, des vestiges de rails sont encore visibles.
Traverser la route et continuer dans la combe jusqu’à la cote 613. 1 heure de marche depuis Nantuy
Il est possible d’aller voir l’entrée construite d’un autre tunnel, mais notre sentier nous guide vers le nord par une montée raide jusqu’à l’épingle à cheveux de la route (cote 699). Continuer dans la combe fraîche en pente douce plein nord et en haut rejoindre sur la droite vers l’Est le tour de pays du Valromey balisé jaune et rouge890m. le point le plus haut du circuit. Il mène en passant devant des lapiazs au Hameau de La Ragiaz.802m.1 heure depuis la combe.
La Ragiaz se trouve sur un plateau calcaire déjà Jurassien. De belles dalles dressées entourent les champs, ce sont les « Palis ».
Le lavoir nous offre une ombre bienvenue pour sortir nos repas des sacs.
De La Ragiaz, un sentier plein sud le long d’un champ mène en ¼ d’heure à une intersection. On peut soit rentré par le grand chemin directement à Nantuy, soit comme nous l’avons fait prendre à droite en direction des falaises et traverser le bois de la « Pente aux loups » pour avoir le magnifique point de vue sur le Moulin de Charabotte quelques 350 mètres plus bas.
Un sentier facile ramène vers l’est le long de la falaise offrant ça et là de belles trouées.
Après une courte descente pendre le sentier de gauche (celui de droite descend raide sur le chemin des tunnels et risque de faire tomber des pierres sur les randonneurs plus bas) pour retrouver par une boucle le grand sentier vers Nantuy-Trépont. 1 heure depuis La Ragiaz.
Sur le chemin de retour en voiture nous longerons l’Albarine dan ses gorges et un peu sur les traces de Roger Vailland où dans sa retraite de « la Grange aux loups », au « Creux de l’Ain » il écrira « Drôle de jeu » avant d’obtenir le Goncourt en 57 avec « La Loi ».