Le Rocher de Pansaret 1674 m. Vercors.

Un belvédère sur la face Nord du Mont Aiguille.

Oh non ! Il n'est pas souligné de rouge sur la carte 25 000 Villard de Lans Mont Aiguille 3236 OT.

Lorsque nous étions à Trézanne je l'ai vu pointer son bec au-dessus des éboulis de la face Nord du Mont Aiguille, je me suis souvenu que Pascal Sombardier en parle dans son « Vercors secret ».

C'est le n°36 et dernier des chapitres.

Je n'avais pas envie de grappiller dans les pentes enherbées et pentues du Bois de Pelard. Comme nous logions à La Bâtie en cette fin août c'est à pied du chalet que j'ai décidé d'y monter. Lever 5 heure du matin, départ 5h30, je pensais faire de belles photos de lever de soleil sur les parois du Mont.

A la sortie de La Bâtie 1165m. (commune de Gresse en Vercors) en direction de St Michel les Portes prendre le sentier à gauche qui descend au hameau de Cotte 1060.

Traverser la D8a et le pont sur le ruisseau de « Grosse Eau » (Font Rousse).

La piste tourne à gauche puis traverse le hameau des Pellas où elle couverte d'un enrobé rouge. Le hameau est désert je le traverse avec la frontale allumée, en haut, tourner à droite et traverser la piste.

Un sentier sous une grange monte en face un peu à droite laissant la piste qui rejoint le parking du Mont Aiguille et à gauche le grand coude de la piste vers le Grands Clots.

On gagne du temps par ce petit raccourci, des moutons paissent seuls dans le bas de la prairie des Grands Clots.

Ni vu ni entendu de loup malgré tout ce que disent les médias en ce moment. Pas de patous non plus. Grands Clots 1216 m.

La lumière éclaire les sommets mais pas encore le soleil.

Une grande prairie et des bosquets d'arbres en font un endroit parfait pour des photos. En 20 minutes vers l'est, soit 136 mètres de dénivelé on est au Col des Pellas 1349 m.

On est sur la crête entre le vrai col et la Tête de Gaudissart.

Prendre plein Sud par un petit sentier encore bien marqué, il passe sous le flanc Ouest de la Tête de Gaudissart 1486m.pour atteindre un petit col sans nom au bord d'une prairie.

Parfois un des « points bleus» sur un arbre, histoire de penser qu'on est sur la bonne piste ?

Je suis hélas encore dans le bois quand le soleil vient illuminer de rouge les sommets, j'ai juste une fenêtre sur le Grand Veymont.

La sente se relève dans le bois et en crête en Sud-Ouest en se rapprochant du faîte, on ne peut pas se tromper, les troncs d'arbre aident, je pense qu'il vaut mieux ne pas venir ici par temps humide.

Petit à petit le ravin du Rif du Gendarme ( sans doute en rapport à une formation rocheuse qui le surplombe) se creuse à droite ainsi que la Combe du Fau à gauche.

Le sentier est moins marqué jusqu'à une prairie raide que l'on traverse par le haut vers la gauche.

Monter jusqu'au petit dôme en restant prudent !

Ce promontoire et beau belvédère sur la face Nord du Mont Aiguille domine le très instable Ravin des Aiguilles.

Des pierres déboulent en contre bas dans des fracas lugubres, il suffit de regarder la face Nord pour comprendre que cette voie n'est plus utilisée depuis Thorant à la fin du XIXe siècle.

Le Mont Aiguille y a d'ailleurs perdu 11 mètres depuis 1940 lors d'un éboulement qui a emporté la croix sommitale « aux Enfers ».

Il culmine aujourd'hui à 2087 mètres et porte un cairn en haut de la prairie qui couvre son sommet, fréquentée depuis peu par de rares bouquetins dont les gardes du Parc se demandent encore par quelles vires ils accèdent à ce pâturage de premier choix pour la diversité de sa flore.