La Rhune, 64, un petit train en pays Basque.
Je fouine dans mes archives photos faute de pouvoir marcher de nouveau. Finalement ce n'est pas plus difficile de visionner un vieux CDrom que de fouiller une ancienne valise en carton bourrée d'anciens clichés papiers.
C'est en voyant les belles photos de MarineD , les pages des plages "Dans les voiles" hors-saison d'Hossegor que j'ai eu envie de partager ces quelques balades de septembre 2004.
Ce jour là 5 septembre nous sommes montés en voiture après Sare au Col de Saint-Ignace pour prendre le petit train à crémaillère de la Rhune.
J'aime ce nom , il me fait penser aux terres de Tolkien, les quelques croix basques entraperçues sur les tombes d'un petit cimetière m'avaient mis dans l'ambiance.
Pour cette rando carte : 25 000 IGN Hendaye Saint-Jean-de-Luz 1245 OT.
Une carte oui, car nous avons fait le choix de redescendre à pied malgré une météo changeante et des nuages océaniques qui s'annonçaient dans l'après-midi.
La Rhune, c'est cette montagne que l'on voit de la côte, le premier sommet ouest significatif de la chaîne des Pyrénées. Je pense que ses 905 mètres d'altitude permettent de la « faire en toute saison ».
Col de Saint-Ignace 169 mètres (commune de Sare) : nous aurons 736 mètres de dénivelé négatif pour la descente.
Le petit Train de la Rhune construit en 1924 est un train à crémaillère, ses wagons de bois tirés par une locomotive électrique vous monteront à la frontière espagnole à la vitesse de 8 km/h. en passant au nord des crêtes d'Altxanga.
Nous avons juste eu le temps de voir l'océan et de manger une glace sur la terrasse qu'un brouillard est venu prendre le sommet et donner un caractère magique à notre retour ?
Prenez la journée pour cette sortie, même si le sentier de retour se fait en 2 heures.
Des lieux-dits :
les "Pentes et Abruts", puis entrée dans la forêt (des hêtres principalement) des Trois Fontaines, une tourbière, où on commence à voir des Pottoks (il faut dire potioks).
Ces petits chevaux basques qui dans le passé ont eu le malheur d'être utilisés dans les mines pour leur robustesse et leur petite taille nous viennent d'avant l'ère quaternaire, grâce à la sagesse Basque et leur utilité dans les travaux des champs, ils retrouvent leur liberté ancestrale.
On passe devant un cromlech avant de traverser un tas de pierre, une ancienne redoute napoléonienne alt.:536 m. Quelques manechs à la laine drue, s'égayent à notre passage.
Le sentier suit la croupe de la colline vers le nord-est dans la lande à bruyère et genêts, d'où, nous avons tout le loisir de revoir sur le versant d'en face par delà le Ravin le joli petit train de bois chargé à la descente de ses voyageurs de fin de journée. Ils sont sans doute harassés d'avoir pris le vent , les yeux écarquillés d'avoir voulu à tout prix voir l'horizon lointain ou l’Amérique, qui sait ?