La Maîtresse des épices, Chitra Banerjee Divakaruni. Inde,épices,Lyon
L’épicerie est à la fois un lieu clos, où le « dialogue singulier » est proche de l’entretien avec le thérapeute. C’est aussi le lieu de magie et de savoir-faire ancestraux. Le monde est dans ce microcosme où règne Tilo « Maîtresse des épices ». Les mégalopoles occidentales n’ont rien à envier aux cités antiquement urbanisées de l’Inde, l’homme a ses malheurs, il cherche les clés de son équilibre.
Chapati, curcuma, gingembre, safran, nigelle de Damas, fenugrec…. ces mots sont non seulement une invitation au voyage, mais un véritable chant dont Tilo connaît la partition pour guérir, soulager, donner du bonheur. Mais à quel prix la générosité de son cœur violera t elle les interdits et les règles, au mépris de la sagesse pour que triomphe la vie ?
Un
répertoire en fin de volume vous donnera des indications linguistiques en Hindi, Urdû, Bengali.
Ma ville à moi, c’est Lyon, au cœur du troisième arrondissement se trouve l’épicerie Bahadourian , près de ce que les gones nommaient la
« Fosse aux ours », j’y viens chaque année faire le plein, et ce n’est pas tant un plein de cardamome, cannelle, pavot bleu , pistache, anis vert, quatre-épices, raz-el-hanout,
muscade, poivre, cumin noir que je remporte mais un petit voyage en Orient, une symphonie de parfums, un bouquet de couleurs, mâtiné d’un peu d’Amérique du sud avec le quinoa, le piment tabasco.
Ici la gamme est l’échelle de Scoville, le rythme donné par les maracas et tablas sur mélodie de sitar. Quand vous avez terminé vos courses rien ne vous
empêche d'aller manger chinois, vietnamien, arabe, turc, japonais, mexicain sans prendre votre voiture dans le même quartier, à moins qu’un petit « Bouchon » lyonnais ne vous tente avec
ses andouillettes et un bon Beaujolais.
Bon voyage