Choux rouge, j’aime cette couleur lie de vin et l’arrivée du Beaujolais nouveau
Je vais préparer un chou rouge, c’est vite fait.
Quand je vais à la gare de la Part-Dieu, je prends toujours quelques journaux gratuits. C’est sur la couverture publicitaire du 19 au 23 novembre 2008 (un an déjà) de « A nous Lyon » que je prépare mon chou rouge.
J’aime bien allé à la gare de la Part-Dieu, au sous-sol le voyageur est
accueilli par une citation de « Ulysse» de Joyce.
Ça tombe bien demain on sera le 19, date de l’arrivée du Beaujolais nouveau.
Quand j’avais 13 ou 14 ans, on se levait tôt, vers 3 à 4 heures du matin avec mon père pour aller livrer beurre et fromage à Lyon. Les anciennes halles se trouvaient Place des Cordeliers, en plein centre de Lyon. Maintenant c’est un parking qui occupe l’endroit. Après le travail, vers 9 heures on allait faire un petit « mâchon » soit dans les box de bois des Halles, soit dans un « Bouchon » d’une petite rue voisine, Rue de la Poulaillerie. Quand le Beaujolais nouveau arrivait, il se mariait bien avec une andouillette au vin blanc ou un pied de cochon. Un Saint-Marcellin crémeux finissait le repas sans dessert. Le patron du Bouchon recevait le vin en fût et c’est dans sa cave qu’il remplissait les pichets de rouge.
Demain le Beaujolais nouveau arrive, même les Japonais font faire la fête ce qui ne fait pas mentir le dicton :
« Il y a trois fleuves qui coulent à Lyon
Le Rhône,
La Saône,
Et… le Beaujolais »
Mon choux rouge, que j'oublie avec ces souvenirs, hé bien, je le passe à la mandoline en très fines lamelles, je le sale, j’arrose d’un bon vinaigre de vin vieilli en fût de chêne, puis je rajoute l’huile de noix, trois à quatre tours de moulin à poivre et c’est bon . A faire un peu en avance, c’est encore meilleur la veille pour le lendemain.